Face à un maroilles ou à un camembert, il y a ceux qui sont affamés et ceux qui sont dégoûtés. Comment expliquer un tel clivage ? Des chercheurs du CNRS de Lyon et d’un laboratoire de neuroscience de Paris ont mis en évidence la zone du cerveau qui intervient dans cette réaction, dans une étude publiée le 17 octobre.Quinze personnes aimant le fromage et quinze autres ne l’appréciant pas ont été sélectionnées et ont participé à une étude d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMF). Elles ont ainsi été confrontées simultanément à l’image et l’odeur de six fromages différents et de six autres types d’aliments témoins.Un rejet qui touche 6 % des personnes testéesLes chercheurs ont alors observé que le pallidum ventral, une zone habituellement activée chez des personnes qui ont faim, était totalement inactive lors de la présentation d’une odeur et d’une image de fromage chez les personnes qui n'aiment pas le fromage, alors qu’elle était activée par tous les autres types d’aliments.Les chercheurs ont aussi découvert que des aires cérébrales qui participent au circuit de la récompense étaient impliquées. Selon leur étude, cette aversion au fromage concerne 6 % des 332 personnes testées, largement devant l’aversion pour le poisson (2,7 %).